Les implants mammaires sont tous constitués d’une enveloppe qui est un élastomère de silicone, en revanche, le contenu peut différer si le gel de silicone est le constituant le plus utilisé à l’heure actuelle dans le monde entier, d’autres possibilités existent comme le sérum physiologique, l’hydrogel inventé par le laboratoire Arion et enfin les prothèses en polyuréthane.
Concernant le sérum physiologique, il s’agit d’équivalent d’eau de mer qui constitue la majeure partie du corps donc le liquide contenu dans les prothèses en cas de rupture est totalement réabsorbé par le corps.
Au niveau technologique, ces prothèses sont soit remplies en usine, elles sont dites pré-remplies, il s’agit alors d’un système avec une valve soudée à l’identique des prothèses en silicone ou bien gonflables pendant l’intervention.
Le côté gonflable pendant l’intervention peut avoir un intérêt pour ajuster une légère asymétrie. En revanche, il est à noter que la valve permettant le gonflage constitue une faiblesse et que malheureusement ces prothèses ont tendance à se dégonfler.
Le dégonflage est souvent instantané au moment où la valve fuit ou bien en cas de rupture de la poche et il représente à peu près 3% par an, c’est à dire que à 5 ans les patientes ayant des prothèses en sérum ont déjà 15% de risques d’avoir eu un dégonflement.
Cela n’est pas grave d’un point de vue médical, en revanche cela est plus embêtant au niveau organisation et frais dus à la réintervention.
A titre personnel, après avoir posé beaucoup de prothèses en sérum physiologique nous préférons nettement les prothèses en gel de silicone car le toucher est totalement différent.
En effet, les prothèses en sérum sont généralement très rigides, elles sont peu perceptibles dans le cas de sein initial important constitué d’un bonnet B consistant et d’une bonne épaisseur de la glande mammaire et du tissu alentour, en revanche, en cas de faible volume initial ces prothèses sons facilement palpables.
De même, l’inertie des prothèses est moins favorable que celle du silicone puisque le liquide se déplace comme dans un flacon et peut donner des à – coups. Elles sont connues pour être plus perceptibles au toucher, plus visibles, ont une tendance à donner plus de plis.
A l’heure actuelle, nous le déconseillons sauf demande particulière ou remplacement d’anciennes prothèses au sérum physiologique.
Ce procédé est globalement plus intéressant que le sérum physiologique puisqu’il en est proche et peut aussi être résorbé par l’organisme en cas de rupture de l’enveloppe.
La seule difficulté c’est que ce procédé est proposé par un seul laboratoire et que l’homologation officielle de ce laboratoire français pour la distribution de ce type de prothèses faite par la FAPS date de 2005. Il s’agit d’une alternative sérieuse des prothèses en silicone.
Les prothèses en polyuréthane, plus précisément, il s’agit de prothèses dont l’enveloppe en silicone est recouverte de polyuréthane. Initialement lancées sur le marché pour réduire les coques, il s’agit de prothèses très rigides qui sont autoportées elles peuvent donc avoir un intérêt pour suspendre un sein tombant.
En sens inverse, elles ne bougent pas, elles peuvent avoir un côté très rigide.
A l’heure actuelle où des interrogations scientifiques sont en cours sur l’utilisation de textures au niveau des prothèses qui pourraient parfois induire de l’inflammation et avoir des conséquences d’ordre général, une mise en garde est en cours concernant les prothèses en polyuréthane puisque le laboratoire ne fournit pas à l’heure actuelle de chiffres concernant les complications possibles autres que les phénomènes de coque.
Il est à noter que les cicatrices doivent êtres plus importantes et qu’il s’agit de prothèses difficiles à implanter ayant un taux d’infection légèrement plus élevé que les autres implants.